Dernière ligne droite au pâturage !
Après une semaine très clémente, le retour des pluies est arrivé au 20 octobre avec des repousses encore à valoriser dans un contexte particulier pour les exploitations en zone réglementée DNC. Cette semaine clôture la publication de la météo de l’herbe. Merci à l’ensemble des conseillers et aux éleveurs qui contribuent aux mesures d’herbe pour alimenter l’Observatoire National de la Pousse de l’Herbe (ONPH). Nous vous proposons un bilan de la saison de pâturage 2025.
Repères « Conduite du troupeau »
Bilan pousse de l’herbe 2025 : « Une année favorable au paturage
L’année 2025 a été globalement favorable à la production fourragère, que ce soit au niveau des récoltes ou du pâturage, malgré quelques perturbations climatiques.
Après un printemps plutôt moins arrosé de février à mai au regard des précipitations, et des températures moyennes supérieures aux normales (1991-2020), les repères de démarrage de végétation (200 °C) ont été en avance de quelques jours, tout comme ceux de début de récolte (800°C) atteints fin avril-début mai en plaine.
Pour le pâturage, les mises à l’herbe s’étalent entre la deuxième quinzaine de mars en plaine et de fin mars à mi-avril progressivement des plateaux à la montagne.
Au cours de l’été 2025, deux vagues de chaleur ont toutefois perturbé la production des prairies : du 19 juin au 4 juillet et du 8 au 18 août, soit au total 25 jours avec des températures très élevées (jusqu’à 35 °C) sans précipitations. Le mois de juillet a été très humide (de 80 à + de 150 mm selon les secteurs) et frais avant le retour d’une période sèche mi-août.
Fort heureusement le retour des pluies avec des cumuls importants (+ de 100 mm/ mois) a permis de relancer (parfois in extrémis) le reverdissement des prairies et la croissance d’herbe. Sur l’automne, les précipitations importantes de septembre ont rendu les accès et les gestions au pâturage difficiles avant le retour de belles périodes en octobre jusqu’à l’arrivée des pluies le 20.
La production laitière, grâce au pâturage suffisant et de qualité, s’est globalement maintenue à un bon niveau, hormis les périodes de canicule. Les complémentations à l’auge en fourrages sur la fin d’été ont été plus limitées et moins nécessaires que d’habitude (dérobées fourragères, maïs en vert)
Synthèse des croissances d’herbe au pâturage
- – Secteur plaine :
En plaine, après un démarrage précoce, le seuil des 300 °C pour la mise à l’herbe est atteint durant la 2ème quinzaine de mars. Les croissances d’herbe peinent à démarrer en sol lourds ou humides, avant d’atteindre un pic entre fin mai et mi-juin. Ensuite la période de chaleur fin juin pénalise une première fois les croissances avant le coup de sec de mi-août qui sonne un arrêt de la végétation. Le retour des pluies sur fin août et septembre relance fortement les repousses. En octobre les conditions de pâturage restent favorables.
- – Secteur plateaux :
Sur les plateaux, le repère des 300 °C pour la mise à l’herbe est atteint progressivement de fin-mars à mi-avril. Le pic de croissance en mai est élevé mais assez furtif, avant de décrocher après les épisodes de chaleurs dans l’été. Les sols profonds, notamment argileux sont pénalisés par les extrêmes climatiques (sec ou trop humide) avec un temps de « réaction » différent des sols superficiels qui retrouvent des fortes croissances sur l’automne
- – Secteur montagne :
En montagne, on relève un début de saison plus tardif en raison des températures fraiches avec de la bise qui décale les pics de croissance au printemps sur deux périodes en mai et juin avant un décrochage mi-juillet et fin août à la suite des épisodes de chaleur. Récoltes de regains (2° et 3° coupes) mi-septembre et poursuite du pâturage sur des repousses correctes en septembre- octobre dans un contexte de grande douceur hormis quelques rares gelées nocturnes localement.
Sources : Données croissances du groupe herbe FC
Jean-Marie CURTIL- Chambre d’Agriculture 25/90.
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