A la découverte des espèces fourragères alternatives… Le Moha
Le moha est une graminée estivale, moins exigeante en eau que le RGI ou le sorgho fourrager. En bonnes conditions, il pousse rapidement (en 70 à 90 jours) avec une production potentielle de 2 à 4 tMS/ha.
Valeur alimentaire et intégration dans la ration
Le moha seul est appétent lorsqu’il est à un stade jeune. Cependant, c’est un fourrage riche en fibres et assez encombrant. Il n’est donc pas idéal pour les vaches laitières. Une complémentation énergétique importante sera à prévoir s’il constitue la ration de base.
Un foin de moha pur oscille autour de 0,63 UFL/kg MS avec un rendement de 5,1 tMS/ha (moyennes EvaJura), sachant que les repousses après fauche sont faibles voire absentes.
Le moha en mélange
Le moha a davantage d’intérêt en mélange avec un trèfle. Cependant, cette espèce fourragères étant assez agressif, il peut limiter la levée des trèfles. Les reliquats azotés de la culture précédente accentuent ce phénomène car il utilise cet azote disponible pour pousser très rapidement.
Le mélange moha et trèfle d’Alexandrie figure parmi les intercultures fourragères estivales dont le développement est le plus rapide. Le mélange est réputé facile à implanter et peut produire 3 à 5 t MS/ha si les conditions météo (chaleur et humidité) sont au rendez-vous. Le fourrage produit est appétent ; polyvalent, il peut être pâturé, affouragé en vert, ensilé ou enrubanné.
Un foin de mélange 50/50 moha-trèfle d’Alexandrie présente une valeur de 0,75 UFL/kg MS avec un rendement de 3,1 tMS/ha (moyennes EvaJura).
L’intégration de moha dans la ration ne nécessite pas de transition alimentaire.
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