A la découverte des espèces fourragères alternatives… La Chicorée
Grâce à sa racine pivot, la chicorée résiste très bien à la sécheresse. Elle se plaira dans les sols profonds mais également dans les parcelles séchantes là où le trèfle blanc aura du mal à pousser en été. C’est une plante à tanins qui présente plusieurs propriétés très intéressantes pour l’animal (voir partie « intégration dans la ration »). La chicorée ne peut être utilisée qu’en pâturage car les feuilles sont très riches en eau (10% de matière sèche) et donc difficiles à sécher. C’est une plante plutôt lactogène, qui peut permettre de produire jusqu’à 1 kg de lait/VL/jour en plus lorsqu’elle est présente dans une pâture, notamment parce qu’elle est pauvre en fibre et qu’elle permet une ingestion globale de fourrages sur 24h plus importante. Il est possible de l’associer notamment à du trèfle, du RGA et du plantain.
Valeur alimentaire et intégration dans la ration
La chicorée est une plante très digestible qui présente de nombreux atouts nutritionnels pour la vache laitière. Tout d’abord, elle est riche en minéraux (phosphore, calcium, magnésium cuivre, zinc et bore) et en matières azotées (27% de MAT). Elle contient des tanins, qui favorisent la dégradation des protéines et leur absorption dans l’intestin grêle (effet protéine by-pass). Ainsi, les matières azotées sont bien valorisées (peu de rejets azotés dans les urines). Les effets des tanins ont également été prouvés sur la réduction de la météorisation et la réduction des émissions de méthane. Ils ont aussi un effet antiparasitaire, surtout sur les strongles intestinaux et sur la perturbation du cycle de développement des vers.
La chicorée est très pauvre en fibres. La part de chicorée dans la ration ne doit donc pas excéder 25%.
La croissance de la chicorée étant rapide, elle est exigeante en fertilisation azotée. Pour cette raison, il est conseillé de l’exploiter en pâturage tournant et de la pâturer assez ras pour limiter la croissance des tiges. Il est conseillé de ne pas dépasser 1 à 2 kg/ha en dose de semis.
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