Faible croissance au pâturage et vague de chaleur !
Avec le retour d’une vague de chaleur, les croissances de l’herbe redémarrent lentement grâce aux précipitations de fin août et à la minéralisation, mais les sols restent secs ! Des dérobées pâturées ou affouragées, comme le moha, le sorgho et des trèfles ou encore du maïs vert permettent d’offrir des fourrages complémentaires tout en maintenant la production laitière. Pensez à la maîtrise des chardons et des rumex !
Repères conduite du troupeau : du 28 août au 4 septembre 2023
Point de vue de l’éleveur Damien GRANDMOUGIN (Creveney) :
« Les pluies de fin juillet ont fait du bien ! Ça a été un 2ème printemps même meilleur que le premier parce que le trèfle était bien présent surtout dans le temporaires. On atteint des taux d’urée à 300 en pâturant des temporaires et en donnant 1 kg de tourteau et 2,5 kg de VL18 (mois moyen : 6,5 ; production : 26 kg).
La pousse nous permet de revenir tous les 21 j, c’est l’idéal, on a pu faucher 2 fois certaines parcelles et encore faire pâturer les 85 VL. Les maïs sont hétérogènes du fait du semis en conditions humides suivi d’un coup de sec, en terre argileuse. Les parcelles homogènes seront faites en maïs épi ou grain, le reste en ensilage dès ce samedi. »
Propos recueillis par Margaux Party, CA70
Témoignage : Gaec Beguiot à Cosges
« Jusqu’au 25 août, les vaches avaient un repas d’herbe, elles pâturaient la nuit. Les températures élevées et le manque d’eau limitent considérablement la pousse de l’herbe : 12 kg de MS/ha/jour cette semaine. Les vaches ont actuellement une ration d’hiver (avec 50 % de regain). Elles produisent en moyenne 21.2 kg de lait avec 264 g de concentrés par kg de lait.
On observe globalement une forte dégradation des prairies ces dernières années (en raison des sècheresses) et donc une grande difficulté pour les faire durer dans le temps. Les adventices exercent une forte compétition et les potentiels de repousses sont nettement pénalisés lorsque les conditions s’améliorent (faible croissance depuis le 15 juin). L’exploitation est en profonde mutation avec un système complètement repensé pour compenser ce « trou d’herbe » estival régulier. »
Propos recueillis par Timothé BAUDOT, conseiller à EvaJura
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