
Trois applis pour que les vaches laitières pâturent dans le bon tempo
Trois nouveaux outils numériques seront à disposition des éleveurs en 2020 afin de bien valoriser leurs prairies et de mesurer la durée de pâturage.
L’herbe pâturée est un aliment présentant de nombreux avantages : bon marché, riche en protéines, équilibrée en nutriments, elle évite l’apport de concentré coûteux souvent issu de l’importation (soja) ;
elle limite l’usage des machines de récolte et de carburant ; elle permet le stockage de carbone par les prairies ; enfin, c’est une pratique d’élevage bien perçue par le consommateur.
Mais l’herbe pâturée a aussi un inconvénient : sa croissance peut être très variable en fonction de l’année, de la saison et des aléas climatiques.
Pour assurer à son troupeau une alimentation suffisante sans gaspiller la ressource herbagère, l’éleveur doit en permanence observer ses prairies, anticiper et s’adapter.
Le pâturage, c’est tout un art, en particulier quand les exploitations et les troupeaux grandissent.
Pour aider les agriculteurs dans la gestion de l’herbe au quotidien, trois nouveaux outils, présentés au Space de Rennes, seront disponibles à partir de 2020.
PâturNET : « quand les vaches vont au pré, je clique ! »
Conçu en partenariat par des entreprises de conseil en élevage de Franche-Comté et du Cantal, le site web PâturNET, et sa déclinaison nomade PâturAPP, ont reçu un prix Innov’Space, et seront prochainement disponibles dans toute la France.
Leur fonction de base est l’enregistrement des pratiques de pâturage. « Les laits de pâturage se développent et nous devons assurer la traçabilité de la présence des vaches dans les prairies, indique Nicolas Perrodin, président de la société de conseil Eva Jura.
Dans la filière comté par exemple, nous devons tenir un carnet de pâturage. Aujourd’hui, je n’utilise plus de papier : quand mes vaches vont au pré, je clique ! »
Sur son ordi ou son smartphone, le producteur de lait de comté saisit aussi ses travaux sur les prairies (apport de fumier, fauche), et s’il le souhaite, ses mesures de hauteur d’herbe.
À la fin de l’année 2019, il fera avec son conseiller le bilan du pilotage de ses prairies. Il pourra alors envisager des améliorations et réaliser des simulations pour la saison 2020.
Progressivement, ce nouvel outil va lui permettre d’optimiser sa gestion de l’herbe.
Crédit Photo : Nathalie THIERS / Ouest France Source : Ouest France
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