Prévention sanitaire GDS

Prévention sanitaire GDS

Le GDS (Groupement Départemental de défense Sanitaire) du Jura assure la prévention sanitaire sur le département, organise des formations et du conseil sanitaire et met en place des programmes sanitaires

Les actions du Groupement de défense Sanitaire du Jura :

Les missions déléguées et confiées par l’Etat :

Depuis près de deux décennies, les services vétérinaires de l’Etat (DD(CS)PP) n’ont cessé de déléguer aux GDS départementaux différentes missions, sur la base d’une convention annuelle et d’un cahier des charges. On entend par « Missions Déléguées », les missions et tâches relevant des contrôles officiels de l’Etat. C’est au GDS Bourgogne Franche Comté au titre d’OVS (organisme à vocation sanitaire), que sont déléguées ces missions d’Etat. Chaque GDS de la région, section départementale, assure donc la réalisation des missions.

Suivi de la réalisation et de la conformité des prophylaxies (sous accréditation COFRAC)

Le GDS :

  • – Paramètre la campagne de prophylaxie en programmant les plans d’analyses pour chaque élevage du département.
  • – Assure l’édition des documents d’accompagnement de prophylaxie qui sont mis à disposition des vétérinaires
  • – Réception les résultats d’analyse et expertise les dossiers
  • – Fait les relances en cas de non réalisation et transmet les dossiers à la DDcsPP si nécessaire.

Le contrôle de réalisation des conditions sanitaires liées à l’introduction de bovins

Le GDS est destinataire des résultats d’analyses faisant suite à l’introduction d’un bovin dans une exploitation de son département. Il est alors établit un contrôle de premier niveau visant à prendre en compte différents éléments : le délai de transfert du ou des animaux, leur âge et le respect de la réglementation et/ou du programme d’action propre au GDS. Si l’ensemble des contrôles sont conformes, les services du GDS valident le contrôle. Une nouvelle ASDA au nom du nouveau détenteur est alors éditée. Les dossiers d’introductions restés « non conformes » sont transmis à la DD(CS)PP, qui jouera son rôle de police sanitaire

Edition et mise à disposition des ASDA et laissez-passer sanitaires

Les ASDA de naissance (Attestation Sanitaire par Délivrance Anticipée) sont éditées sur la base des statuts sanitaires de l’exploitation en date du jour de naissance de l’animal déclaré par l’intermédiaire d’un délégataire d’impression. Toutes les autres ASDA et les laissez-passer sanitaire (LPS), sont édités et imprimés par le GDS à partir de SIGAL. Ces documents sont mis à disposition de tous les détenteurs.

Plan d’éradication de l’I.B.R.  :

La France s’est engagée dans un programme d’éradication de la maladie IBR. L’arrêté ministériel du 31 mai 2016 fixe des mesures de prophylaxie collective de l’IBR, renforce la surveillance des cheptels à risque et la limitation de circulation des animaux infectés.

Ce sont donc les GDS qui sont en charge des modalités d’obtention des statuts des troupeaux en matière d’IBR, et de leur maintien.

Tous les élevages se voient obligatoirement attribués l’un de ces quatre statuts :

  • Indemne ;
  • En cours de qualification ;
  • En cours d’assainissement;
  • Non conforme (non mise en œuvre des mesures de gestion).

Le GDS conduit une expertise sur la base de la situation sanitaire de l’élevage (résultats d’analyses en lien avec la prophylaxie annuelle ou le contrôle à l’introduction et l’origine des animaux …) :

Le maintien du statut attribué à l’élevage est garanti par les mesures concernant la prophylaxie annuelle obligatoire et celles concernant l’introduction d’un bovin.

Un maitre mot: prévention sanitaire pour éviter l’introduction ou la propagation du virus du virus :

  • Gestion draconienne des résultats non favorables
  • Restriction de circulation des animaux positifs ou vaccinés
  • Dépistage obligatoire avant le départ d’un bovin issu d’un cheptel non qualifié Indemne

Au regard des bons résultats obtenus et grâce aux efforts de tous, le GDS du Jura va présenter un dossier permettant au département d’être reconnu « Zone épidémiologiquement favorable ». Les plans de surveillance seront ainsi allégés et les éleveurs pourront bénéficier d’une réduction des coûts de contrôle.

Cette excellente prévention sanitaire favorise également grandement les échanges commerciaux de semences ou de bovins vivants.

 

Programme de lutte contre la BVD

La BVD est l’une des maladies les plus coûteuses en élevage bovin. Son coût est voisin de celui des mammites cliniques en élevage laitier.

Depuis plusieurs années, des actions ont été successivement mises en place en Franche-Comté, en Bourgogne et dans l’Est et le Nord de la France.

Depuis le 2 août 2019, un arrêté ministériel rend obligatoire les mesures de dépistage et d’assainissement contre la BVD.

Les trois principales mesures de l’arrêté ministériel :

  • – généralisation et obligation du dépistage dans tous les troupeaux,
  • – assainissement des troupeaux dits infectés
  • – gestion des troupeaux en lien avec un foyer

Pour le Jura, la lutte a commencé en 2016 avec la décision de l’assemblée générale du GDS du Jura, qui a voté à l’unanimité la mise en place du programme collectif de lutte contre la BVD pour l’ensemble du département.

Dépistage obligatoire à la naissance

  • Tout veau né doit être dépisté qu’il soit un mâle ou une femelle. Il convient également de dépister les avortons et les veaux morts avant identification ;
  • Si le résultat est négatif, le bovin n’est ni IPI ni virémique transitoire. Il peut donc être qualifié de bovin « non-IPI ». Cette qualification lui ouvre les portes de tous les flux d’échanges d’animaux. Sur la base de ce résultat sa mère sera elle aussi qualifiée de bovin « non-IPI » ;
  • Si le résultat est positif : l’animal est soit qualifié d’IPI, soit de virémique à recontrôler ;
  • Si le résultat est ininterprétable, une boucle bouton permet de refaire un prélèvement

Tout bovin né se voit attribué un statut BVD par le GDS. Mais s’il n’est pas favorable ou si le prélèvement n’est pas réalisé, l’animal ne peut pas quitter l’exploitation (sauf vers l’équarrissage ou l’abattoir en transport direct et sécurisé).

Un bovin IPI doit être éliminé sous 15 jours par euthanasie ou transport direct à l’abattoir.

Les techniciens EVAJura ont été formés à la pratique de pose de boucle pour conseiller les éleveurs et relayer les messages techniques du GDS.

 

Mesures de biosécurité – prévention sanitaire

Règles aux introductions

Le dépistage de la BVD à l’introduction est obligatoire sauf pour un animal bénéficiant déjà du statut non IPI. Or, comme la très grande majorité des animaux introduits proviennent de la zone Jura-Doubs, ces analyses donnent également des informations sur la situation des cheptels vendeurs.

Règles sur les manifestations – concours

Pour tout élevage souhaitant participer à un concours sur le département duJura, les bovins doivent répondre aux conditions suivantes :

  • Tous les bovins détenus et âgés de plus de 21 jours en date d’arrivée sur la manifestation possèdent l’appellation « BVD : bovin non IPI » ;
  • Tous les veaux nés dans l’élevage ont été dépistés à la naissance (les veaux encore présents et âgés ≤ 21 jours en date d’arrivée sur la manifestation peuvent ne pas encore avoir été dépistés selon le point précédent) ;

ET s’ils proviennent d’un élevage de statut Suspect :

  • Même s’ils disposent déjà de l’appellation « BVD : bovin non IPI », les bovins doivent présenter un résultat PCR négatif sur un prélèvement réalisé dans les quinze jours précédant l’arrivée sur la manifestation ;

ET s’ils proviennent d’un élevage de statut Infecté, respectent toutes les conditions suivantes :

  • L’élevage n’a pas détenu de porteur de virus (IPI) depuis au moins 10 mois ;
  • Tous les veaux nés dans l’élevage pendant cette durée ont été dépistés ;
  • Même s’ils disposent déjà de l’appellation « BVD : bovin non IPI », doivent présenter un résultat PCR négatif sur un prélèvement réalisé dans les quinze jours précédant l’arrivée sur la manifestation.

Pâturage collectif

Au regard du pâturage « classique », le pâturage collectif augmente le risque lié à la transmission de la BVD.

Seuls les élevages respectant les conditions suivantes (n’exclue pas les conditions concernant les autres maladies réglementées) pourront accéder aux pâturages collectifs sur le département du Doubs :

  • Les bovins proviennent d’un élevage dont tous les bovins détenus et âgés de plus de 21 jours en date d’arrivée sur le pâturage possèdent l’appellation « BVD : bovin non IPI ».
  • Elevage de statut « Infecté » ou « Suspect » : les animaux participant devront présenter un résultat virologique négatif sur un prélèvement datant de moins de 15 jours avant arrivée et ce même si l’animal dispose déjà du statut non IPI.

Réseau de surveillance salmo et listéria

Le réseau de surveillance VISABEL permet de recenser les incidents à Salmonelles ou Listéria dans les élevages laitiers du Jura, grâce à la recherche systématique de ces germes lors des déclarations d’avortements. Cette action est financée par la GDS du Jura (prise en charge de 50 % des analyses). La période des avortements à risque s’étend davantage pendant la période estivale, mais les incidents dans le lait s’étalent toute l’année. Les précautions d’alimentations, d’abreuvement et de conduite d’élevage doivent être observées au quotidien. Cela participe de la prévention sanitaire.

Cette action est en lien étroit avec les actions filières EVAJura

 

OMAR – suivi épidémiologique

OMAR Le dispositif OMAR (Observatoire des Mortalités des Animaux de Rente), mis en place par de la plateforme ESA (Epidémiologie Santé Animale) en 2012, permet d’optimiser la surveillance syndromique et la prévention sanitaire. Les objectifs de ce dispositif sont ambitieux : détecter l’émergence d’une maladie exotique se traduisant par de la mortalité, évaluer l’impact d’évènements sanitaires et suivre l’évolution de la mortalité à l’échelle collective.  L’observation met à disposition des outils collectifs et individuels de suivi des mortalités.

A ce jour, nous disposons de bilan de mortalité à l’échelle départemental et à l’échelle des cheptels.

Au cours de la campagne 2018-2019, 13108 morts de bovins ont été notifiées dans le département. Les petits veaux (animaux de moins de 21 jours) représentaient 59% de ces notifications, les jeunes animaux (21 jours à 24 mois) 24% et les adultes (animaux de 2 ans et plus) 18%.

Le pourcentage de mortalité des très petits veaux (animaux de moins de 8 jours) était de 7.9% dans le département contre 6.8% au niveau national.

Parmi les 1422 élevages du département, 279 (20%) exploitations n’avaient notifié aucune mortalité.

A l’issue de la dernière campagne, l’indice comparatif de mortalité (SMR) du département, toutes catégories d’élevage confondues était de 91 ce qui plaçait le département à la 15ème position parmi les départements de France métropolitaine ordonnés du SMR le plus faible au SMR le plus élevé (cf carte). L’an dernier le département était classé en 23ème position.

Cette action qui permet de détecter les pertes en élevage est aussi un outil pour envisager des plans d’actions sanitaire en élevage, grâce à l’appui du vétérinaire conseil GDS – EVAJURA en lien avec les vétérinaires sanitaires.

 

La prévention sanitaire, une prioritée !

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Par , le 24 avril 2019